Gerard Holtz un malade de Théâtre

 

Découvrez, à l'occasion de la représentation du Malade Imaginaire sur la scène du Théâtre de Fontenay-le-fleury, Gerard Holtz l’interprète du rôle d'Argan. 

 

 

Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce Malade Imaginaire ?

 

C’est une histoire de rencontre et de confiance, d’abord avec Jean Luc Grandrie, ex-directeur des tréteaux de France, qui me prend par la main connaissant mon amour pour le théâtre, et m’emmène à Versailles dans le bureau de Jean-Daniel Laval alors directeur du Théâtre Montansier. Très vite, sa troupe, la Cie de la Reine, m‘accepte parmi elle et je propose de tourner un spectacle qui va suivre les étapes du tour de France. Ma passion pour Molière et l’expérience de Jean-Daniel Laval autour de cet auteur ont permis d’aborder Le Malade Imaginaire avec sérénité et enthousiasme.

 

Comment est Jean Daniel Laval en tant que metteur en scène ?

 

Jean Daniel Laval n’est pas un élève de Michel Bouquet pour rien, il a appris de lui, la rigueur, le sens de la scène et de l’interprétation, il est à la fois exigeant et humain.

 

Pouvez-vous, nous parler un peu de l’équipe de comédiens présents autour de vous ?

 

Le théâtre, exactement comme le sport ou à la télévision est avant tout un travail d’équipe. Chacun prête son talent, son expérience, au service d’un auteur, d’une pièce et plus important peut être, au service de l’autre. Et c’est exactement cette pratique que j’ai expérimentée avec mes amis, mes copains de la Cie de la Reine. On est tous dans le respect des uns des autres, et cela, j’adore…

 

Qu’espérez-vous de cette représentation à Fontenay-Le-Fleury ?

 

Plus que jamais faire aimer le théâtre à des gens qui n’y vont jamais ! C’est exactement ce que je revendique quand on joue sur le tour de France. Je n’en attends pas moins pour les représentations à Fontenay-le-Fleury.

 

Comment passe-t-on du petit écran aux planches ?

 

C‘est très simple, c’est une histoire de passion, j’ai toujours aimé le théâtre, depuis l’âge de 16 ans. Je voulais en faire mon métier, je voulais en faire ma destinée, j’ai suivi des cours, chez René Simon, et des années plus tard Jean-Daniel Laval boucle l’apprentissage m’offrant l’opportunité de réaliser mon rêve en abordant des grands rôles au sein de la Compagnie.

 

Que ce soit lors du Dakar, du Tour de France, ou d'autres événements sportifs, vous ponctuez régulièrement vos directs par des citations théâtrales, vous sentez vous un ambassadeur ou un agent de promotion du théâtre ?

 

Oui, très modestement, j’ai surtout un défaut : Quand j’aime quelque chose, je voudrais que tout le monde aime la même chose. Je suis fou de théâtre et je souhaite que tout le monde aime le théâtre, alors tout naturellement je m’efforce de lancer des petits clins d’oeil à la télévision, je le fais pour mes amis comédiens, pour la troupe, pour mon fils qui m’accompagne dans cette aventure, pour ma femme (NDLR : Muriel Mayette Holtz ex directrice de la Comédie Française / actuelle directrice de la Villa Médicis) aussi et pour exciter la curiosité des téléspectateurs, les pousser à s’intéresser aux grands auteurs : Racine, Corneille, Molière, Shakespeare, Feydeau et bien d’autres.

 

En tant que tête d'affiche ressentez-vous une pression plus importante ?

 

La réponse est non ! Je n’ai pas de pression plus importante, ce qui est certain, c’est que c’est un métier différent de la télévision. Au théâtre, il faut être, en grande forme physique, être concentré, être professionnel jusqu’au bout des ongles. Il ne suffit pas de connaître son texte, il faut savoir jouer ensemble.

 

Vous jouez Argan, un personnage mythique du théâtre, cela n'a pas été trop difficile de rentrer dans ce rôle ?

 

Argan est un caractère contraire à ma vraie personnalité, c’est cela qui est excitant. Quand on est comédien, il est important de se confronter à des tempéraments opposés aux nôtres. Argan, c’est un petit nerveux, égocentrique, atrabilaire, qui se veut malade pour attirer l’attention. Cela le rend colérique, capricieux, je ne le suis pas du tout et c’est ce qui m’attire et me fait progresser. Jouer l’irascibilité, la nervosité du personnage.

 

Quelle Place aura le Théâtre dans la suite de votre Carrière ?

 

Énorme et grâce à la Cie de la Reine et Jean-Daniel Laval, j’ai commencé il y a 7 ans ma troisième vie, j’ai la ferme intention de persévérer dans cette voie, tout faire pour jouer encore et encore, mettre en scène et pourquoi pas un jour écrire des spectacles !

 

Merci à Gerard Holtz pour sa disponibilité.

 


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